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De Casiopea
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C'est un trou de verdure où chante une rivière
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Accrochant follement aux herbes des haillon
C'est un trou de verdure où chante une rivière<br>
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
Accrochant follement aux herbes des haillon<br>
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,<br>
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.


Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,<br>
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,<br>
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,<br>
Pâle dans son lit vers où la lumière pleut.
Pâle dans son lit vers où la lumière pleut.


Les pieds dans les glaïeul, il dort. Souriant comme
Les pieds dans les glaïeul, il dort. Souriant comme<br>
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:<br>
Nature, berce-le chaudement: il a froid.
Nature, berce-le chaudement: il a froid.


Les parfums ne font pas frissonner sa narine;
Les parfums ne font pas frissonner sa narine;<br>
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine<br>
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.


''Octobre 1870.''
 
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<small>Arthur Rimbaud, octobre 1870. Primera publicación en ''Anthologie des poètes français'', t. IV, Lemerre, 1888.</small>
 
 
==El durmiente del valle==
<poem>Es un hueco de verdor donde canta un río,
colgado locamente a las hierbas  de andrajos
de plata; donde el sol, de la altiva montaña,
reluce : es un pequeño valle que espuma rayos.
 
Un soldado joven, boca abierta, cabeza desnuda,
y la nuca bañada en el fresco berro azul,
duerme; está tendido sobre la hierba, bajo las nubes,
pálido en su verde lecho donde la luz llueve.
 
Los pies en los gladiolos, duerme. Sonriendo como
sonreiría un niño enfermo, hace una siesta:
Naturaleza, mécelo cálidamente: él tiene frío.
 
Los perfumes ya no agitan su nariz;
duerme al sol, la mano sobre su pecho,
tranquilo. Tiene dos hoyos rojos al lado derecho.</poem>
 
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<small>Traducción de [[Manuel Sanfuentes]].</small>
 
<small>Ref.: [[Lecturas Perpendiculares]]</small>
 
[[Categoría: Lecturas]]
[[Categoría: Poesía]]

Revisión actual - 20:54 1 oct 2019


C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillon
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vers où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeul, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Nature, berce-le chaudement: il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.



Arthur Rimbaud, octobre 1870. Primera publicación en Anthologie des poètes français, t. IV, Lemerre, 1888.


El durmiente del valle

Es un hueco de verdor donde canta un río,
colgado locamente a las hierbas de andrajos
de plata; donde el sol, de la altiva montaña,
reluce : es un pequeño valle que espuma rayos.

Un soldado joven, boca abierta, cabeza desnuda,
y la nuca bañada en el fresco berro azul,
duerme; está tendido sobre la hierba, bajo las nubes,
pálido en su verde lecho donde la luz llueve.

Los pies en los gladiolos, duerme. Sonriendo como
sonreiría un niño enfermo, hace una siesta:
Naturaleza, mécelo cálidamente: él tiene frío.

Los perfumes ya no agitan su nariz;
duerme al sol, la mano sobre su pecho,
tranquilo. Tiene dos hoyos rojos al lado derecho.


Traducción de Manuel Sanfuentes.

Ref.: Lecturas Perpendiculares