Carta a Godofredo Iommi 4 jul. 64
Título | Carta a Godofredo Iommi 4 jul. 64 |
---|---|
Autor | François Fédier |
Páginas | 1 |
Imágenes | 2 |
Ancho | 21,5 cms. |
Alto | 28 cms. |
Lugar | París |
Fecha | 1964/07/04 |
Colección | Correspondencia |
Fondo | Iommi-Amunátegui |
Conjunto | Carpeta Negra |
Número de Ingreso | 009 |
Archivo:Carta a Godofredo Iommi 4 jul. 64.pdf | |
Código | IOM-LET-IAM-CNE-CAR-964-009 |
Godo ! Godo !
Toutes les lettres sont adressées à tous, et je lis ce que tu m’envois aussi ailleurs que dans la mienne. Godo ! Tu écris à me faire trembler. Je tente de soutenir ce choc. C’est comme la Tarentule morte que m’a envoyé Frobenius : Elle est sous mes yeux, image et symbole de tant de choses disparates.
Nous nous voyons ici toujours. J’apprends toujours beaucoup de Negrita.
Godo ! te dirai-je pourquoi je t’écris ?
C’est parce que tu es en plein dans le
KAUM
« Ein Rätsel ist Reinentspringenis. Auch Der Gesang kaum darf er enthüllen. »
Hélas ! vous
POÈTES
redevenus simplement
CHANT !
Et tu dis la parole que je tremble d’entendre dire : les dieux sont présents.
Et je m’étonne de ne pas mourir à cet instant même !
J’ai mon vieux Maître, tu sais, Heidegger, que je ne tuerai pas, parce qu’il est un Protée, au moins double. J’irai d’abord le voir. Je lui parlerai. Il est en plein dedans aussi.
Tous nous faisons un travail de Pénélope.
Ne nous laissons pas contaminer par le ton tragique !
J’ai beaucoup pensé à la métaphore. Toujours. Tu devrais m’écrire là dessus. Je ne comprends toujours pas !
Je t’embrasse avec tous les tiens.
Peut-être finirais-je par aimer assez pour voir que nous formons tous une toile.
Fédier
---
Fondo Iommi-Amunátegui / Carpeta Negra:
---