Carta a Godofredo Iommi 30 mar. 65
Título | Carta a Godofredo Iommi 30 mar. 65 |
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Autor | Michel Deguy |
Páginas | 1 |
Imágenes | 2 |
Ancho | 21,5 cms. |
Alto | 28 cms. |
Lugar | París |
Fecha | 1965/03/30 |
Colección | Correspondencia |
Fondo | Iommi-Amunátegui |
Conjunto | Carpeta Negra |
Número de Ingreso | 005 |
Archivo:Carta a Godofredo Iommi 30 mar. 65.pdf | |
Código | IOM-COR-IAM-CNE-CAR-965-005 |
Carissimo, cher Godo:
Ton mot m’a fait un coup. Je me rappelle le rêve que nous avions formé d’un « abonnement AIR FRANCE » sur Paris - Santiago ! Comme il serait bien de pouvoir aller passer même 3 jours à discuter, à bavarder… Au sujet de ce que tu nous a envoyé, et de ce que vous avez envoyé ( Claudio, par exemple ) il faut dire ceci : nous nous sommes épuisés en plusieurs séances à traduire, et du coup un disait que nous avons été sans force alors pour répondre, reprendre, écrire. Ainsi le poème proprement dit, je l’ai sur moi, transcrit sur minces feuillettes bleues, magnifique, et il faudrait simplement loisir de 2 ou 3 jours de vraie vacances hors-Paris pour y « répondre » d’une certaine manière. Mais je me rappelle qu’il est arrivé, comme toujours, sur ce qui nous a arrêtés, et dont nous nous avons discuté, que n’est pas du poème, toujours indiscutable, mais la lettre incluse de Bó... qui nous a soufflé ! La récapitulation romantique, l’allusion kierkegaadienn éparse, un jeux de métaphores sexuelles, l’émeanble à la fois résolu et assez confus pour tous ceux qui ne connaissent pas la « Hermandad », est en trop explicatif, ou pas assez. – Fédier était éffoqué.
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Je continue cette lettre dans l’avion ; entretemps en effet j’ai fermé la maison, laissé la famille ( Monique une fois encore bouleversée, ne pouvant supporter voyage, absence, départ ; à chaque fois je ai dis que je vais être obligé de renoncer à partir, même 15 jours ! Je suis brisé de fatigue ).
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Carissimo, je crois que je n’arriverai pas à continuer sérieusement cette lettre pendant le voyage. Je te l’envoie pourtant, comme un « mot », juste dire que j’ai reçu le tien, qui m’a fait un choc.
Je te donnerai simplement quelques faits : dans 12 jours nous habiterons au 48 rue de Vaugirard ( 6è ). Au 3è trimestre, je pensais aller faire un tour à Londres pour voir Bellalta et Boulting. J’aurai un travail monstre, à cause de l’installation, d’une ou deux causeries, du Nº Gongora – Enfin le 1er Juillet je vais m’établir 2 mois et demi en campagne, ne plus bouger, refléchir... Ici nous sommes assez dispersés : voyage de Lanastiane hades, mort du père de Fédier, les Tronquoy se sont installés comme des castors dans leur nouvelle maison, il paraît qu’ils travaillent pour la transformer dans en quelques mois ou années.–
Jorge, je le pousse à t’écrire, à parler un peu [jour]... car il a des choses à dire, mais il est repris par le gouffre du travail et de sa propre vie.–
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Hier soir j’étais à 2 « happenings » ( Greenwich-Village ) : c’est complétement à côté de ce qu’il faut faire : c’est une modalité du « pop art » en gros, pure déjection de la « société industrielle », et cela ne reprend pas les choses en mains : les enfants s’amusent avec les boîtes de conserve.
À mon retour je t’écrirai. Je t’embrasse.
Amitié aux tiens.
Michel
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Fondo Iommi-Amunátegui / Carpeta Negra:
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